Circuit court, agriculture biologique, permaculture…
Ces termes reviennent souvent dans les conversations sur l’alimentation durable. Mais que signifient-ils exactement ? Sont-ils équivalents ? Et surtout, comment faire un choix éclairé entre ces approches ?
Dans cet article, on vous explique simplement les différences entre ces concepts et comment les combiner dans votre vie quotidienne pour mieux consommer tout en respectant l’environnement.
Qu’est-ce qu’un circuit court ?
Un circuit court, c’est un mode de commercialisation dans lequel il y a au maximum un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Cela peut être :
- un achat direct à la ferme,
- un stand au marché,
- une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne),
- une plateforme en ligne locale comme local-market.co avec la fonctionnalité de réservation de paniers auprès des producteurs participants.
Avantages :
- Produits plus frais et souvent de saison
- Moins de transport, donc moins de pollution
- Prix plus justes pour le producteur
- Lien direct avec la personne qui produit votre nourriture
Attention
Un circuit court n’est pas forcément bio ou écologique. Il peut s’agir d’un maraîcher local qui utilise des pesticides. D’où l’importance de s’informer.

Que signifie vraiment « bio » ?
Le terme bio fait référence à un mode de production agricole respectueux de l’environnement, fondé sur l’absence de pesticides de synthèse, d’OGM, et l’usage raisonné des ressources naturelles. Mais ce qui le rend crédible et traçable, c’est l’existence de certifications officielles.
Chaque pays ou région possède ses propres standards et organismes de contrôle :
- Au Japon, le label JAS (Japanese Agricultural Standards) bio est obligatoire pour vendre des produits étiquetés comme biologiques.
- En France et dans l’Union européenne, le label AB (Agriculture Biologique) est encadré par un règlement européen et contrôlé par des organismes comme Ecocert.
- Au Canada, c’est le logo Biologique Canada qui atteste la conformité aux normes fédérales, sous l’égide de l’ACIA (Agence canadienne d’inspection des aliments).
- En Colombie, le label bio est reconnu sous la norme NTC 5700, avec certification par des entités agréées comme CERES Colombia.
- En Espagne, les produits bio portent la mention ES-ECO- suivie du numéro de la région, régis aussi par les règles de l’Union européenne.
Avantages :
- Respect de l’environnement et des sols,
- Moins de résidus chimiques dans les aliments,
- Meilleures conditions d’élevage des animaux.
Limites :
- Un produit bio peut venir de très loin (avocat bio du Pérou, par exemple),
- Les grandes surfaces ont parfois des pratiques peu éthiques même pour du bio.
En résumé, le bio ne veut pas dire local, et vice versa.

Et la permaculture alors ?
La permaculture n’est pas une certification ni un label. C’est une philosophie agricole (et même de vie), qui vise à imiter les écosystèmes naturels. Elle repose sur trois piliers :
- Prendre soin de la terre
- Prendre soin des humains
- Partager équitablement les ressources
Un jardin en permaculture est souvent bio par nature, mais va plus loin dans le respect des cycles naturels, la biodiversité, la récupération de l’eau et la non-intervention chimique.
Avantages :
- Résilience du système agricole,
- Très faible impact écologique,
- Autonomie alimentaire encouragée.
Limites :
- Moins de volume de production à grande échelle,
- Moins visible en grande distribution.
Comment choisir ?
Il n’y a pas une seule bonne réponse, mais voici quelques clés pour décider :
- Vous voulez soutenir l’économie locale ? Privilégiez les circuits courts.
- Vous cherchez à éviter les pesticides ? Optez pour le bio.
- Vous voulez une approche globale, régénérative et éthique ? Tournez-vous vers la permaculture.
L’idéal ? Combiner les trois : un panier de légumes bio, cultivés en permaculture, vendu en direct par un producteur de votre région.
Conclusion
Circuit court, bio, permaculture : ce ne sont pas des cases à cocher, mais des outils pour mieux consommer selon vos valeurs, vos moyens et vos envies.
En comprenant leurs différences, on peut faire des choix plus conscients, et construire une alimentation plus juste, plus saine, et plus respectueuse de notre planète.
