Interview – Le Rucher de Loréline : Apiculteur à Vaudelnay en Anjou

Pouvez-vous nous raconter l’histoire du Rucher de Loreline ?
Comment êtes-vous devenu apiculteur ?

Tout commence pendant mes vacances estivales en Charente-Maritime, je découvre le monde fascinant des abeilles. Je développe alors une admiration pour ces petites ouvrières indispensables à notre écosystème. Les années passent, je déménage dans le Maine-et-Loire, près de Doué-la-Fontaine. 

2004

En 2004, je rencontre Céline, ma future compagne qui partage mes valeurs et son amour pour la nature. 

Le véritable déclic arrive quelques années plus tard, lors d’une rencontre avec un apiculteur local qui réveille en moi les souvenirs de mon enfance et mon rêve enfoui : se consacrer un jour à l’apiculture. Inspiré, je partage cette idée avec ma compagne Céline. Notre enthousiasme commun et notre désir de travailler main dans la main pour une activité porteuse de sens donnent naissance à une belle aventure.

2021

En 2021, nous nous lançons. Nous créons ensemble le Rucher de Loréline, contraction de nos deux prénoms (Céline et Olivier), symbolisant notre union dans ce projet.

Ce rucher artisanal est bien plus qu’une simple activité : c’est un plaidoyer pour la biodiversité, un hommage aux abeilles et à leur rôle essentiel pour la planète.

Au quotidien, nous consacrons tout notre temps libre à prendre soin de nos colonies et à produire des miels d’exception ou plus classiques. Notre gamme riche et variée, comprend des miels rares ainsi que des créations uniques, comme des miels infusés à la vanille.

Pour nous, la qualité est une priorité absolue. Chaque pot de miel est le fruit d’un travail minutieux, réalisé dans le respect de la nature et des abeilles. Notre engagement envers la biodiversité et notre amour pour notre métier transparaissent dans chaque produit que nous proposons.

Quels types de miels produisez-vous ?
Y a-t-il des variétés spécifiques à votre région ?

Notre gamme de miel, riche et variée, comprend des miels rares ainsi que des créations uniques, comme des miels infusés à la vanille ou au chocolat.

Une palette de miels allant du miel doux : toutes fleurs, aux crus spécifiques comme le tilleul ou sarrasin.

Travaillez-vous également d’autres produits de la ruche (pollen, propolis, bougies…) ?

Nous proposons des bonbons, du pain d’épices, des bougies artisanales et même des visites pour découvrir le monde des abeilles.

Pouvez-vous expliquer votre démarche de production artisanale et comment vous veillez à la qualité de vos produits ?

Notre approche repose sur le respect du rythme naturel des abeilles et sur des méthodes manuelles soigneusement maîtrisées.

Quelle est la période de l’année la plus intense pour un apiculteur ?
Et la plus gratifiante ?

Pour un apiculteur, l’année ressemble un peu à une pièce de théâtre en quatre actes, avec des moments de tension, d’urgence… et des scènes de pure récompense. Mais généralement, d’avril à juillet, période la plus intense et fin juillet à août, période plus gratifiante.

Comment prenez-vous soin de vos abeilles au quotidien et quelles sont les bonnes pratiques que vous appliquez pour leur bien-être ?

Surveillance régulière des ruches, nourrir si nécessaire, protection naturelle contre les menaces, respect du rythme naturel, préservation de l’environnement.

En résumé, nous accompagnons nos abeilles plutôt que de les exploiter. Chaque geste est pensé pour respecter leur équilibre, leur santé et leur rôle essentiel dans la nature.

Quelles mesures mettez-vous en place pour préserver l’environnement autour de vos ruchers ?

Nos actions pour préserver l’environnement autour de nos ruches, est le choix réfléchi de l’emplacement, favoriser la flore mellifère, la gestion responsable des traitements, la protection de la faune locale, la sensibilisation et le partage.

En résumé, protéger les abeilles, c’est protéger tout l’écosystème : nous faisons en sorte que chaque rucher soit un petit sanctuaire de biodiversité.

Travaillez-vous avec d’autres producteurs locaux ou êtes-vous engagé dans des réseaux de circuits courts ?

Oui pour nos gousses de vanilles, et nous participons également à des échanges avec certains viticulteurs pour la mise en place de bandes fleuries pour certaines cultures.

En résumé, nous croyons que le miel est encore meilleur quand il renforce les liens humains : chaque pot vendu en circuit court soutient à la fois nos abeilles et notre territoire.

L’apiculture est une activité parfois fragile face aux changements climatiques. Quels sont vos plus grands défis aujourd’hui ?

Nos plus grands défis sont la météo, avec des saisons de plus en plus imprévisibles, les ressources florales changeantes avec des sécheresses estivales et du coup, des floraisons décalées ainsi que la pression accrue des parasites et prédateurs.

Mais chaque année, nous adaptons nos pratiques pour accompagner nos abeilles et préserver la récolte.

Comment percevez-vous l’avenir de l’apiculture artisanale en France ?

Des défis réels à surmonter avec la pression climatique, la concurrence avec des miels importés et la perte de la biodiversité. Mais il y a aussi des opportunités fortes, comme le retour à l’authenticité, les circuits courts ou une sensibilisation croissante de vouloir protéger le rôle de l’abeille par la protection de la biodiversité.

En résumé, nous pensons que l’apiculture artisanale a un avenir solide si elle continue de miser sur la qualité, la transparence et la pédagogie. Nous devrons certainement tous à l’avenir diversifier nos activités par des ateliers pédagogiques, ou faire des miels transformés (miels aromatisés, hydromel, propolis, bougies).

Le soutien des consommateurs et des politiques publiques sera déterminant pour préserver ce savoir-faire et éviter une standardisation industrielle.

Qui sont vos clients principaux ?
Des habitants de votre région, des épiceries, des marchés ?

Nos clients principaux sont les habitants de notre région avec une vente directe chez nous sur rendez-vous ou par le biais de commandes en direct sur notre site internet. Autrement, par des marchés ou événements locaux, les commerces de proximité et entreprises locales et régionales.

Avez-vous un produit phare dont vous êtes particulièrement fier ?

Le Loréline (miel d’été et gousse de vanille) et le Chocoline (miel de printemps et cacao).

Quels sont vos projets à venir ?
De nouvelles variétés de miel ou des innovations à partager ?

Nous voulons élargir notre palette de miels, même si aujourd’hui elle est bien diversifiée et partager davantage notre passion avec des ateliers pédagogiques.

Si vous deviez résumer Le Rucher de Loreline en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Quel message aimeriez-vous faire passer aux lecteurs qui découvriront votre rucher pour la première fois ?

Au Rucher de Loréline, c’est un petit coin où les abeilles travaillent en paix et à leur rythme et où chaque pot de miel raconte une histoire de fleurs, de saisons et de passion.

Ici, nous respectons le rythme de la nature, nous chérissons nos abeilles comme des partenaires et nous partageons avec vous le fruit pur de leur labeur. En dégustant notre miel, vous goûtez aussi à l’engagement pour un environnement plus vivant et plus beau.

Quel conseil ou quel message souhaiteriez-vous transmettre pour inspirer les générations futures à protéger les abeilles et l’environnement ?

Protéger les abeilles, c’est protéger bien plus qu’un insecte : c’est préserver la vie qui bourdonne autour de nous, les fleurs au printemps, les fruits à l’été et la diversité qui fait la beauté de notre monde.

Chaque geste compte : planter une fleur, éviter les pesticides, laisser un coin sauvage… Ces petites actions, mises bout à bout, changent l’avenir.

Les abeilles nous montrent l’exemple : elles travaillent ensemble, sans jamais prendre plus que ce dont elles ont besoin. Si nous faisons de même, les générations futures hériteront d’une planète pleine de couleurs et de parfums.